Historique
« Les origines de la commune de Corzé sont très anciennes, le nom antique « In villa Corziaco » paraît pour la première fois en l’an 966 dans le Cartulaire de la cathédrale d’Angers. Il devient Corziacus, Cortiacus, Corzéium et semble indiquer une origine gallo-romaine.
Il y a lieu de présumer que la région fut habitée dès l’époque préhistorique ; en effet, l’existence de plusieurs dolmens, dont l’un est encore bien conservé à La Pidoucière, étaye cette supposition. Et à l’époque gallo-romaine, la commune était parcourue par la grande voie romaine reliant Angers à Le Mans.
Puis, vint l’époque des grandes invasions et de la féodalité. Une chapelle fut sans doute construite et ce fut l’origine de la paroisse, mais il fallut attendre le XVe siècle (1415) pour que commence la liste des curés de Corzé qui furent appeler à la desservir.
L’église actuelle date de différentes époques : la partie la plus ancienne est son clocher trapu, d’époque romane (XIe siècle environ). Le chœur et l’abside sont de la fin du XVIIIe siècle, ainsi que les boiseries et les stalles. La nef actuelle a été construite vers 1903, l’ancienne ayant été démolie vers 1900.
Notre rivière, le Loir, originaire des environs de Chartres, borde la commune et faisait vivre un moulin. Le Loir était navigable jusqu’au début du siècle : en 1868, les états du bureau de port de Villeveque portent un trafic de 414 tonnes à la montée et 22 951 tonnes à la descente, portées sur 311 bateaux d’une capacité de 75 tonnes maximum. Les marchandises transportées étaient du bois, des pierres, des briques des Rairies et des carreaux à la descente, puis du fer, plâtre, sel, ardoise, engrais à la montée. D’Angers à La Flèche, il fallait 5 à 6 jours pour monter et environ 4 jours pour descendre.
Le Moulin de la Motte, au bord du Loir, a donc certainement une origine très ancienne, contemporaine de celle du bourg. La construction actuelle a les caractéristiques du XVe siècle en certaines de ses parties.
Au bourg de Corzé, il y a donc la paroisse dont l’église est placée sous le vocable de Saint-Germain et tout près se situe le fief du moulin de notre commune dont la vie est très liée au bourg.
C’était hier
Le territoire de notre commune est occupé dès l’époque gauloise – des dolmens en témoignent – mais il faut attendre le Xè siècle pour trouver sous différentes dénominations, “Villa Corziaco”, “Cortiacus”, “Corzeium” … ce qui deviendra Corzé. Plusieurs fiefs importants sont cités dès le XIVè siècle – Cheman, Ardanne, Voisin, la Mabilière … – et à partir du XVè siècle l’existence de la paroisse est attestée.
Une concentration de population s’est faite en bordure du Loir. Des moulins fonctionnaient sur le Loir dès le XIIè siècle, les déplacements et transports se faisaient par voie d’eau attirant mariniers et pêcheurs ce qui explique l’emplacement du bourg tout près du Loir.
Jusqu’au XIXè siècle la commune est restée essentiellement agricole mais avec une diversité due aux différents terrains: élevage, cultures de céréales, maraîchage, vignes … Dans les hameaux disséminés sur le territoire se sont installés aussi des artisans, dans les bois étaient extraites des roches servant à l’empierrement des chemins, dans les landes étaient installés des moulins à vent.
Le XIXè siècle a vu des aménagements importants comme l’assèchement des marais de Corzé, des entreprises innovantes – culture du murier et élevage de ver à soie, fabrique de sucre de betteraves- et des modifications profondes de la vie communale comme la création de l’école de garçons et la construction de la première Mairie en 1834, la création de l’école de filles en 1864, la construction de la ligne de chemin de fer Angers-La Flêche qui a desservi la commune jusqu’en 1951.
Si vous souhaitez en savoir plus sur l’histoire locale, vous pouvez lire ci dessous les pages consacrées à Corzé dans le Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, nouvelle édition t. 1, 1965 ©Département de Maine-et-Loire.
avec l’aimable autorisation des Archives départementales de Maine et Loire
Aujourd’hui
Corzé est devenue une commune de la grande couronne de la métropole angevine où nombre de ses habitants ont leurs activités professionnelles.
Elle conserve toutefois sa vocation agricole. Les exploitations agricoles sont encore dynamiques ; la reprise de ces exploitations par de jeunes agriculteurs en est la preuve.
32 artisans, commerçants et PME installés sur la commune constituent une dynamique économique et offrent de l’emploi localement.
Corzé est une des 17 communes de la Communauté de Communes Anjou Loir et Sarthe.
